Afin de bien comprendre l'importance du Culte de Mort, il faut connaître l'existence des autres divinités, leurs origines, la consécrations de leurs relations, et enfin ce que nous nous avons comme importance dans leur jeu tumultueux.

Je vais donc tenter, d'une part avec leur histoire commune, tenter d'expliquer, puis de montrer le cœur du Culte par ses rites, ses spécificités et sa compréhension du Mystère de la Vie.

Au commencement, Vide était seul maître de l'Univers.

Vide était, est et sera celui qui fut le Premier Né. Il est l'Être Primordial, le Sans-Parent, l'Unique Incréé.

Quand Vide fut, il emplit tout l'espace, chaque recoin, plongeant dans l'infinie. Il était sans limite.

Puis Vide eut conscience de lui. De son Eveil est apparut deux choses : deux lumières dans l'Obscurité, il s'agit de Vie et de Mort.

Vie sortit le premier, Mort le second.

Vide, dans sa joie, accorda au premier l'autorisation de Créer toute chose.

De Vie, nous lui devons beaucoup : Avec Vie survint toute la Création, de notre Univers à nos plus petites cellules, des étoiles lointaines à notre émergence.

De Vie, Vide fut remplit : Vie créa sans cesse, chaque élément, chaque matière, chaque structure étant plus complexe, plus élaboré, plus établit, plus poussé, Vie semblant même rattraper Vide.

A tel point que Vide parut sur le point de s'effondrer, ne pouvant contenir dans son infinité les proliférations de Vie.

Vide appela alors Mort.

Vide chargea Mort d'arrêter Vie et ses créations. Mais Mort refusa, car Mort aimait Vie et la beauté de ses idées.

"Mon enfant, sache que je te comprend. Tu es né sans don, alors permet-moi de rectifier mon erreur."

Mort, curieux, écouta avec attention Vide, lui demandant quel était ce don.

"Il s'agit du bien le plus précieux de notre monde : Je t'accorde le droit de disposer du Temps."

Mort, ne sachant de quoi il s'agissait, lui demanda alors la signification.

"Il complète les créations de Vie, leur apportant le dernier élément pour achever leur existence. Tu seras celui qui accomplira la finalité des créations de Vie ! Va aider Vie à terminer sa peine, et vous obtiendrez des Êtres égales à Notre Puissance."

Mort, ravit du présent accordé par l'Unique, rejoignit Vie, lui rapportant la bonne nouvelle.

Vie fut jaloux de Mort, car cela signifiait que l'Incréé n'avait pas donné toute son autorité à Vie, qui était le premier à être sortit de son Eveil.

De plus, Mort avait ajouté qu'il s'agissait de l'élément permettant d'atteindre leur puissance. 

"Mort, accordons ce don à toutes mes créations, et ensemble achevons mon travail !"

Mort, pleurant de joie devant l'importance de sa tâche, accepta de tout cœur.

Ce fut long et titanesque, mais une fois terminé, les deux entités furent satisfaites.

Alors que Mort retournait vers Vide pour lui annoncer la bonne nouvelle, Vie s'interrogea sur le Temps. Si lui avait la possibilité de Créer, pourquoi ne pas créer celui-ci ?

Vie ne fut pas long à agir : sa création, ultime, l'engloutit.

Vie fut la première victime de l'Univers et au-delà.

Une fois Vie disparu, Vide commença à souffler de répit. Les créations de Vie commencèrent elles aussi à périr, petit à petit, devant la terrible Loi qui s'abattait sur elles.

Le Temps était une terrible invention de l'Unique.

Mort, devant tant de disparitions et de disparus, somma l'Incréé de s'expliquer.

"Mon enfant, ton admiration à causé la perte de Vie, jaloux de ta puissance. Devant sa cupidité, son ambition de s'élever pour devenir mon égal, cela aurait causé notre perte. Il ne restait qu'une solution, Vie devait disparaître. Et grâce à toi, nous avons réussit."

Mort pleura, de honte, sur la disparition de Vie.

Mais Mort aimait Vie, et aimait ses créations. Et Mort connut alors Colère et Vengeance.

"Incréé ! Tu m'as donné un don, laisse-moi m'en servir : Pour Ton Arrogance et Ta Volonté d'asservir toute chose à ton esprit, moi Mort te condamne à t'arrêter d'exister, jusqu'à ce que je choisisse que ton Temps est venu."

Et Vide, l'Unique, l'Incréé, le Premier, s'arrêta d'exister. Vide ne s'étendait plus dans notre Univers, ni par-delà celui-ci.

Vide n'était plus. Et Mort resta seule.